L'UE va voter une loi sur le contrôle des conversations qui mettrait fin au cryptage des messages
L'Union européenne, qui s'immisce de plus en plus dans le domaine technologique ces dernières années, votera jeudi une proposition obligeant les applications de messagerie à scanner les communications privées des utilisateurs.
Le nouveau règlement proposé fait écho aux tentatives infructueuses du précédent gouvernement britannique et (indépendamment) d'Apple d'introduire un système permettant d'analyser les messages à la recherche de matériel pédopornographique (CSAM). Apple a abandonné ce projet après les objections des défenseurs de la vie privée et d'autres applications de messagerie comme WhatsApp, tandis que le gouvernement britannique a renoncé à son projet.
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La future loi sur le contrôle des discussions exigerait que les utilisateurs d'applications de messagerie populaires telles que WhatsApp, Signal et iMessage acceptent de nouveaux termes et conditions permettant au créateur de l'application d'analyser les images et les URL de leurs discussions.
Naturellement, les créateurs d'applications et les défenseurs de la vie privée s'opposent avec véhémence à ce projet, Signal publiant une déclaration affirmant que cela forcerait les communications à passer par un système de surveillance.
« Rendre obligatoire l’analyse massive des communications privées compromet fondamentalement le chiffrement. Point final », a déclaré Meredith Whittaker, présidente de la Signal Foundation (via Hacker News).
« Que cela se produise en altérant, par exemple, la génération de nombres aléatoires d'un algorithme de chiffrement, ou en mettant en œuvre un système de dépôt de clé, ou en forçant les communications à passer par un système de surveillance avant d'être cryptées. »
L'UE a assuré que « les technologies de détection ne doivent être utilisées que dans le but de détecter les abus sexuels sur des enfants. Les fournisseurs devront déployer des technologies qui soient les moins intrusives dans la vie privée, conformément à l’état de l’art du secteur, et qui limitent au maximum le taux d’erreur des faux positifs.
L'automne dernier, le Royaume-Uni s'est retiré de propositions similaires dans le cadre du projet de loi sur la sécurité en ligne, visant à créer une porte dérobée pour la confidentialité et à saper le cryptage de bout en bout des conversations. WhatsApp et Signal ont menacé de retirer leurs applications du marché britannique à cause de cette proposition.