Compression avec perte ou sans perte : quelle est la différence ?
Vous savez peut-être déjà que les ordinateurs et les appareils intelligents utilisent la compression pour économiser de l’espace disque et de la bande passante, en utilisant soit une compression avec perte, soit une compression sans perte. Les deux types de compression ont leur place, mais qu’est-ce qui les sépare exactement et laquelle est la meilleure ?
Sommaire
La compression avec perte rend les fichiers plus petits
La compression avec perte supprime autant de données que possible dans le but de réduire au maximum la taille des fichiers. Ceci est réalisé en ciblant des données jugées moins visibles afin que le fichier lui-même ressemble encore largement à l’original. Plus un fichier est compressé, plus la qualité en souffrira.
Deux bons exemples de compression avec perte sont les images JPEG et les fichiers audio MP3. Un JPEG hautement compressé (exemple ci-dessous) présentera des artefacts visuels, une perte de clarté et de détail, des bandes de couleur potentielles et même un changement de couleur. Vous remarquerez peut-être des contours autour de parties de l’image qui n’étaient pas là sur l’original.
En termes d’audio, un fichier MP3 hautement compressé sonne nettement moins bien qu’un original non compressé, en particulier dans les basses et hautes fréquences. Les lignes de basse et les cymbales peuvent sembler étouffées ou chatoyantes, et la clarté audio globale est réduite même dans les médiums.
Tous les JPEG ne sont pas un gâchis flou, et tous les MP3 ne sonnent pas comme s’ils avaient été téléchargés depuis Napster. Le niveau de compression utilisé peut faire une énorme différence sur la qualité du fichier. Un fichier JPEG à peine compressé ou MP3 à 320 kbps sera difficile à distinguer d’un original non compressé dans la plupart des cas.
La compression sans perte favorise la qualité plutôt que la taille
La compression sans perte nécessite que les données ne soient pas supprimées, ce qui utilise à son tour plus d’espace ou de bande passante. Contrairement à la compression avec perte, la compression sans perte n’entraîne pas de dégradation des données et les données décompressées sont identiques à l’original non compressé.
Quelques exemples de compression sans perte incluent les codecs audio FLAC et ALAC, les archives ZIP et les images PNG. Les fichiers audio qui utilisent la compression sans perte font environ la moitié de la taille de l’original non compressé à la même fréquence d’échantillonnage. De nombreux services de streaming audio proposent désormais un streaming sans perte, notamment Apple Music, Tidal, Deezer et le nouveau niveau HiFi de Spotify.
Les fichiers ZIP sont souvent utilisés pour compresser des logiciels, qui ne peuvent subir aucune forme de compression avec perte qui entraînerait la suppression des données (et le logiciel ne fonctionne plus). Les fichiers image PNG reposent uniquement sur une compression sans perte, avec des services comme TinyPNG qui compressent les images pour qu’elles s’adaptent à une palette de couleurs beaucoup plus petite pour réduire la taille du fichier.
Les deux avec perte et sans perte ont leur place
À des fins d’archivage, la compression sans perte est reine. Il n’est pas possible de reconstruire une version sans perte d’un fichier lorsqu’il a été compressé avec perte.
Si la taille du fichier ou la bande passante est un problème, la compression avec perte est beaucoup plus logique. Par exemple, si vous souhaitez télécharger de la musique sur votre smartphone pour une écoute hors ligne, l’utilisation de codecs avec perte comme AAC vous permettra de stocker beaucoup plus de musique au prix d’un petit coup de qualité.
Et c’est avant de considérer que tous les meilleurs écouteurs sans fil comme les AirPods Pro d’Apple reposent sur une compression avec perte pour transmettre le son de votre appareil à vos oreilles en premier lieu.