La France inflige une amende de 64 millions de dollars à Microsoft pour violation de la loi sur la confidentialité à l'aide de cookies Bing
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La France inflige une amende de 64 millions de dollars à Microsoft pour violation de la loi sur la confidentialité à l’aide de cookies Bing

Commission nationale de l’informatique et des libertés (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ou CNIL) a infligé une amende de 60 millions d’euros à Microsoft pour avoir imposé des cookies aux clients via le moteur de recherche Bing. Plus précisément, l’amende a été infligée à Microsoft Ireland, la base européenne du géant du logiciel.

L’assiette de Microsoft est pleine cette année avec différents problèmes qu’il doit résoudre. Outre ses problèmes actuels avec Copilote GitHub, Équipeset différent procès en relation à son projet de fusion d’Activision de 69 milliards de dollars, il doit maintenant payer 64 millions de dollars après l’avis de la CNIL enquête découvert le système insistant d’acceptation des cookies de Microsoft sur Bing. L’organisme de surveillance de la vie privée de France a expliqué jeudi que « lorsque les utilisateurs visitaient ce site, des cookies étaient déposés sur leur terminal sans leur consentement, alors que ces cookies étaient utilisés, entre autres, à des fins publicitaires ». Elle ajoute qu’elle a également « constaté qu’il n’y avait pas de bouton permettant de refuser le dépôt de cookies aussi facilement que de l’accepter ».

La CNIL fait notamment référence à la façon dont Microsoft a mis en place ses options d’acceptation et de refus des cookies, où il n’y avait qu’un seul bouton pour faire le premier mais deux clics pour rejeter la demande.

En outre, l’enquête a précisé que Bing plaçait des cookies publicitaires sur les navigateurs des utilisateurs sans les en informer, ce qui violait directement la liberté de consentement des internautes détaillée dans la loi française sur la protection des données.

Le montant est considéré comme la plus grosse amende infligée par l’organisme de surveillance, mais il a expliqué qu’il était rationnel compte tenu des bénéfices que le géant du logiciel tire des cookies. De plus, l’entreprise pourrait payer 60 000 euros supplémentaires par jour de retard si elle ne résout pas le problème dans le délai de trois mois accordé par la CNIL.

Néanmoins, Microsoft a déclaré dans un récent communiqué qu’il avait déjà « introduit des changements clés dans nos pratiques en matière de cookies avant même le début de cette enquête ». Il a ajouté qu’il continuait « d’être respectueusement préoccupé par la position de la CNIL sur la fraude publicitaire » et a souligné que la position de la CNIL « nuira aux particuliers et aux entreprises français ».

La même situation n’est pas nouvelle en Europe, surtout après que l’Union européenne a adopté une loi de 2018 sur le consentement aux données personnelles que les entreprises technologiques doivent respecter. Microsoft n’est d’ailleurs pas le premier à tomber sous le coup d’une telle sanction : Google et Facebook ont ​​été condamnés respectivement à 150 millions et 60 millions d’euros d’amende par la CNIL en raison de questions relatives aux cookies. De plus, les deux sociétés font l’objet d’une enquête en raison de problèmes d’envoi des données personnelles des résidents de l’UE à des serveurs aux États-Unis. Le contrôleur européen de la protection des données a également imposé des décisions contraignantes dans le cas supplémentaire de Meta concernant l’utilisation de données à des fins de publicité ciblée.

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